La démographie est un sujet fascinant qui nous permet de comprendre comment la population évolue au fil du temps. Et parmi les nombreux aspects de la démographie, l'étude des naissances est particulièrement intéressante. En France, il existe une journée de l'année qui se distingue par le nombre élevé de naissances enregistrées : le 29 septembre. Mais pourquoi cette date en particulier ? Existe-t-il une explication scientifique à ce phénomène ?
Selon l'Institut national d'études démographiques (Ined), la période des fêtes en fin d'année est le moment propice pour concevoir un enfant. Neuf mois plus tard, cela donne lieu à une augmentation significative du nombre de naissances autour du 29 septembre. Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l'Ined, explique que cette date n'est pas anodine et est directement liée à la nuit de la Saint-Sylvestre, où les rapports sexuels sont plus fréquents.
L'une des explications avancées est que les couples sont moins vigilants en termes de contraception lors du Nouvel An, ce qui peut entraîner des rapports sexuels non protégés. Ainsi, les conceptions du 31 décembre correspondent à la fois au désir d'avoir des enfants de certaines personnes et à une moindre attention qui conduit à des naissances non programmées. Certains couples qui se retrouvent confrontés à une grossesse non prévue peuvent alors décider de garder l'enfant, ce qui contribue également à l'augmentation du nombre de naissances autour du 29 septembre.
Cependant, il convient de noter que l'augmentation du nombre de naissances n'est pas uniforme tout au long du mois de septembre. Selon Arnaud Régnier-Loilier, la période estivale, en particulier le mois de juillet, enregistre généralement le plus grand nombre de naissances. Il est difficile de déterminer les causes exactes de ce phénomène, mais une hypothèse avancée est que les personnes sont plus détendues pendant l'été et sont donc plus enclines à prendre des décisions de vie importantes, telles que l'arrêt de la contraception. Cependant, il convient d'être prudent quant à ces conclusions, car les variations restent relativement légères et ne se démarquent pas de manière significative par rapport aux autres mois de l'année.
En parlant de variations, il est intéressant d'examiner les moments où les naissances diminuent. Les démographes de l'Ined ont constaté qu'en période de canicule, il peut y avoir une baisse des conceptions et, par conséquent, du nombre de naissances. Cela peut sembler contre-intuitif, car un sondage réalisé par l'Institut français d'opinion publique révèle que plus de la moitié des Français déclarent avoir des rapports sexuels plus fréquents pendant les vacances d'été. Cependant, Arnaud Régnier-Loilier émet une hypothèse médicale selon laquelle la chaleur pourrait réduire la spermatogenèse, c'est-à-dire la formation des spermatozoïdes, ce qui aurait un impact sur la fertilité masculine.
Il est important de noter que toutes ces observations sont basées sur des tendances générales et qu'il peut y avoir des variations d'une année à l'autre. De plus, d'autres facteurs, tels que les facteurs socioéconomiques, culturels et individuels, peuvent également influencer le nombre de naissances à différents moments de l'année.